Les premiers actes d’installation de Stonehenge remontent à l’époque où les égyptiens construisaient les Pyramides ; ensuite pendant mille ans les bâtisseurs du cromlech n’ont cessé de transformer, d’élargir et d’agrandir le site.
Les fouilles successives permettent de préciser quelques dates et quelques notions sur le projet qu’incarnait Stonehenge. Il y a certes des objectifs religieux en rapport avec la mort – on a retrouvé d’assez nombreuses tombes – ; il y a aussi peut-être des objectifs qu’on pourrait appeler thérapeutiques, si réellement on a cherché à soigner des malades en les présentant en ce lieu. Pour le reste, les ingénieurs de l’époque ont surmonté d’effrayants problèmes techniques : transporter des blocs dont certains atteignent cinquante tonnes sur des dizaines de kilomètres et en triomphant de déclivités importantes, puis les ériger et y installer des linteaux colossaux – on reste admiratif. Et pourquoi tous ces efforts ?
Stonehenge signifiait quelque chose, mais nous avons perdu le sens qu’il cachait.
Ou peut-être pas.
Les hommes qui ont créé cela sont de notre espèce. Il suffit peut-être de penser à leur travail, d’admirer leur ouvrage, d’adhérer à leur sens de la beauté pour nous retrouver en communion avec eux. Alors Stonehenge serait un instrument de communication, un geste du passé pour dire l’élan de la vie humaine, un signe que notre humanité, lentement, péniblement, en admirant et en maîtrisant le monde des choses, progresse.
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